De la beauté du travail de vigneron en Octobre : le temps des vendanges.

De la beauté du travail de vigneron en Octobre : le temps des vendanges.

chateau chatard

Les jours commencent à raccourcir sérieusement, les nuits sont fraîches et les couleurs de la nature changent déjà. L’automne pointe le bout de son nez, les feuilles des arbres prennent des teintes sombres. Pourtant, il reste des fruits dehors ! Le raisin arrivera à maturité bientôt. La nature finit son œuvre. Le vigneron doit être patient et garder une grande modestie, mais bientôt il pourra de nouveau agir.
Cette période est belle, et l’attention portée au soin des vendanges à la hauteur de la frustration des jours précédents. A l’homme de savoir savourer ces matins frais de septembre, ces longs moments à marcher dans les vignes, à goûter les baies, surveiller l’avancée de la maturation, la moindre trace d’apparition de pourriture sur les grappes.
Cette attention passive est unique. Elle est exclusive à cette période de l’année, à cette activité jusqu’aux vendanges ; comme de veiller un enfant endormi.

Puis vient le temps de la récolte, un jour il faut enfin se décider, se lancer à ramasser le travail de toute une année. Moment très fort, cette émotion de voir ces petites graines noires remplir les cuves.
D’une phase d’attente fébrile, nous passons à une phase d’intense travail . En quelques jours, comment la main de l’homme peut transformer un fruit issu d’une liane rustique en une boisson aussi complexe voire luxueuse ? Cela reste un des plus grands charmes du vin. Et ce mystère se renouvelle sans cesse et pourtant différemment

Ces matins frais, la rosée, il fait à peine jour, la nature s’éveille, du monde déjà l’emplit. Ces mains nombreuses qui en très peu de temps vont couper et récolter ce que la plante a mis un an à créer. Se laisser guider par l’instinct, laisser faire la nature, accepter les imprévus…toutes ces choses aujourd’hui difficiles à vivre car l’homme ne maîtrise rien. Le temps des vendanges est propice à l’abandon.
Dans ce métier, c’est la seule période où le vigneron doit s’armer de patience et attendre. La seule période où il ne peut pas intervenir, améliorer, s’occuper de la plante, au contraire du reste de l’année. C’est ce qui empêche le vigneron de devenir un industriel des temps modernes. Au final la nature gagne. C’est une contrainte et aussi une chance : être sans arrêt connecté à notre environnement. Seul nous ne pouvons rien, nous avons besoin de la pluie, du soleil….

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