Eugène Onéguine, au carrefour des cultures musicales
Comme dans bien des compositions de Tchaïkovski, lorsque je me penche sur l’étude de la partition d’Eugène Onéguine, j’ai décidément du mal à comprendre comment on a pu enfermer le maître russe dans l’étiquette tellement réductrice du conservatisme. Sclérose si facile d’une comparaison avec le groupe des Cinq dont les objectifs étaient d’une autre nature. Là où Rimski-Korsakoff et ses amis ouvraient les portes de la richesse russe traditionnelle mais résolument novatrice, Piotr, lui, se plaisait à mettre en musique le carrefour culturel qu’était la Grande Russie.
Qui peut oublier la tradition d’accueil de la cour des tsars et des tsarines, comme la Grande Catherine qui ouvrait ses portes aux artistes et auteurs de toute l’Europe. Une Russie si fière d’elle-même qu’elle savait de tout temps assimiler les apports de l’Occident, sans jamais laisser croire qu’elle perdait ses racines.
Lire la suite sur notre site CyranoMusique