
Viré-clessé, vous connaissez ? Difficile de bien se situer depuis que le mâconnais a réorganisé et renommé ses appellations. Mâcon village réparti en mâcon-viré et mâcon-clessé, c’est en 1998/99 que la proximité de ces terroirs, de ces villages et de leurs vins a conduit à les réunir en une même AOC, désormais AOP, viré-clessé. Il s’agit donc bien d’un mâcon village blanc, situé entre Tournus et Mâcon. C’est une appellation bourgogne village, une des 84 AOC que comporte la Bourgogne. Pas de premiers ni de grands crus sur ces parcelles, mais une variété des climats qui s’étale du sommet des côteaux, à leur pied, en passant par la mi-pente. Les sols majoritairement calcaires, avec le Cray du mâconnais, peuvent, selon les endroits, être mélangés de marne ou en bas être constitués de « chailles » ses gros galets roulés, plus célèbres à Châteauneuf- du-pape.
Climat conservant une certaine fraîcheur, minéralité du sol, auquel le cépage unique chardonnay est très perméable, un des traits caractéristiques du viré-clessé est sa tension de fraîcheur qui fait ressortir la fleur ou les fruits blancs de printemps. Pour autant, acacia et aubépine donne une certaine rondeur que l’ensoleillement de certains climats peut encore renforcer.
C’est un vin au rapport qualité prix de premier ordre qui, sans perdre la spécificité d’un mâconnais, n’en est pas moins à part. Cela dit, quel mâcon blanc ressemble à un autre ? Si légèreté, fraîcheur et exubérance du chardonnay sont des traits communs de la zone de production, chacun garde une vraie spécificité et le viré-clessé a peut-être celle de regarder vers son voisin de la côte de Beaune.
Et s’il est un domaine qui donne à voir ce tropisme, c’est bien le domaine Michel. Une qualité de vinification qui, tout en gardant le trait clair de la fraîcheur de l’appellation, s’exhale en bouche à la manière d’un meursault.
Pour en savoir plus sur ce domaine, le mieux est de vous rendre sur leur site ou mieux sur place.
Crédit photo : Cru Viré-Clessé.