Il est assez facile de repérer les différentes composantes corporelles, même si bien souvent leur mécanisme biologique nous échappe ou n’est pas encore parfaitement connu de la science. Néanmoins, indépendamment des fonctions propres à chacun des organes du corps, nous pouvons répartir en deux grandes catégories les influences qu’elles ont sur notre personne et notre personnalité.
– Si la personne est un être de relation, cela suppose une capacité contact avec « le monde extérieur ». Rien de ce qui entre en nous ne se fait sans passer par l’un ou l’autre des cinq sens. Une déficience de l’un ou l’autre des organes sensitifs perturbe profondément le rapport au monde et modifie sa perception.
o Beethoven, devenu sourd s’est peu à peu transformé en un asocial caractériel, lui qui pourtant aimait tant le monde et la vie.
o Il est important d’être conscient de ces déficiences afin de ne pas se laisser dominer par les conséquences qu’elles entrainent et surtout de façon à adapter (et non compenser) notre rapport au monde.
– Autre point capital, cette rupture avec le monde qu’entraine une déficience sensorielle ne change pas la réalité du monde mais notre perception et notre rapport au monde. De même le monde extérieur (entendons les Hommes) vont modifier leur rapport au personne dont la sensibilité est déficiente de façon à pouvoir maintenir un contact optimum et la meilleur qualité de relation possible.
Ce qui est important n’est pas le moyen de la relation, mais sa capacité. Or cette capacité est le propre de l’être humain. Et rien, pas même la privation des sens, ne pourra jamais la lui retirer. C’est autant aux personnes déficientes qu’au reste des êtres humains de faire l’effort d’inventivité pour permettre à cette capacité de s’exprimer.
Néanmoins toute médiation entrante ou sortante passe par les sens.
Aussi les informations, stockées dans la mémoire (véritable boite à image) pénètrent-elles en l’Homme de façon naturelle, c’est-à-dire sans effort. Un bruit vient naturellement se loger dans l’oreille qui le perçoit. Parfois, il faut « tendre l’oreille », mais souvent de nombreuses informations nous parviennent sans même que nous nous en rendions compte.
Consciemment ou non notre mémoire est ainsi alimentée et sauf à se boucher les oreilles ou les yeux ou à nous extraire de la source d’émission d’information, nos sens agissent comme un véritable buvard.