Colère, impatience ou emportement ? Ne pas confondre la violence avec ses causes
Nous appelons « colère » tout ce qui est poussée violente de nos nerfs. Pourtant, la colère n’est pas l’emportement, ni l’impatience, ni la violence, même si tout cela peut se manifester par une perte de contrôle des nerfs. Pour parvenir à apaiser son tempérament de feu, il faut donc savoir à quoi se rapportent nos « coups de sang », sans quoi nous utiliserons un mauvais extincteur. Quand il n’est pas peur défensive, l’emportement caractérise le trop plein, suite à une accumulation de dérangements. Un ras le bol qui explose. Ici ce qui est en cause c’est notre capacité à maitriser et dominer, ce que l’on appelle la résilience. L’impatience entraîne un agacement particulier qui n’est pas de l’emportement, mais une fébrilité liée au manque de tempérance. Vouloir tout tout de suite, tout m’est dû, sans compter l’orgueil. Ici, il faut travailler : tempérance, douceur, patience, renoncement, humilité, bref le détachement. A côté, la rage est l’explosion de la haine, l’envie, du désir, de la jalousie qui, à la différence de l’emportement et de l’impatience, se chargent de méchanceté.
La colère est la réaction à l’injustice. Froide ou violente c’est la réponse de l’impuissance à l’injustice. Une impuissance qui ne se résout pas. Je ne peux rien faire parce qu’impuissant mais ne peux m’y résoudre. La réaction résolue est souvent transformée en tristesse, désespoir ou ressentiment. La colère est un indicateur sain de notre sensibilité à la justice et nous invite à trouver le moyen de la résoudre. Tempérance et résilience sont les meilleurs alliés pour garder la tête froide et ne pas se laisser submerger par l’injustice ou par le sentiment d’injustice.
Notre illustration – COYPEL Antoine, Paris, 1661 – Paris, 1722, La Colère d’Achille
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