Les chemins du désir – Comment fonctionne notre attirance ?
Concrètement, la vue d’une belle chose va réveiller en moi le désir qui est une capacité dormante. Je ne suis pas toujours en train de désirer, mais si je n’avais pas cette capacité je ne désirerais jamais. C’est pour cela qu’on l’appelle passion. Cette capacité est passive, elle a besoin d’être activée.
Sur ce désir réveillé, l’intelligence va venir poser un avis, dire c’est bon ou pas bon, après une étude plus ou moins approfondie grâce aux informations stockées dans la mémoire.
Ici s’engagent la grande aventure de la vie et de la relation.
– L’intelligence dit ok c’est bon et le gâteau est à portée de main, ma volonté attirée se jette dessus et s’en délecte.
– L’intelligence dit non c’est pas bon pour toi tu as du diabète. La volonté dit d’accord et oubli, le désir retombe.
– L’intelligence dit ok, mais le gâteau est au bout de la rue qui monte et je suis fatigué. Plusieurs scenarios se mettent en place
* Ma volonté dit ok et passe à autre chose, le désir se rendort.
*Ma volonté au contraire va mettre en mouvement d‘autre passions dormantes pour atteindre son but : l’audace par exemple qui est cette capacité en nous à aller de l’avant
*Ma volonté ne parvient pas à mettre en mouvement ces capacités dormantes, mais n’arrive pas non plus à passer à autre chose, ou bien est saisie par une autre passion dormante la peur.
*L’intelligence dit non ce n’est pas bon ou alors la chose désirée est inatteignable (comme l’amour d’une personne décédée) et la volonté n’arrive pas à se résoudre à ne pas avoir ce qu’elle croit être son bonheur. Là se mettent en mouvement toutes les passions dormantes du drame.
& La tristesse
& La colère
& La haine
& L’envie
& La jalousie
& Le désespoir
Il n’est pas question d’entrer ici dans le détail de toutes ces passions (nous le verrons plus tard), mais simplement d’attirer votre attention sur le fait que tous les êtres humains ont ces capacités dormantes en eux. Mais comme le sportif qui n’a développé qu’une partie de son corps, nous avons, nous aussi, oublié de muscler quelques capacités, ce qui fait qu’elles nous dominent au lieu de nous être soumises.
Ces passions ont deux penchants, l’un qui nous conduit au bien, on appelle ça la vertu, l’autre au mal, on appelle ça le vice.
+ La vertu est la capacité quasi reflexe d’utiliser nos passions pour notre bien.
+ Le vice est la capacité quasi reflexe d’utiliser nos passions pour notre mal.
La solution ? Faire des pompes. Il faut rééduquer nos capacités dormantes pour les réorienter vers le bien. Aristote disait qu’on acquiert les vertus par répétition d’actes vertueux.
Concrètement pour lutter contre notre tendance à la colère, il faut « faire des pompes » et tenter de nous contrôler une fois puis deux puis trois, puis dix. Nous retomberons des tas de fois, mais nous repartirons. Comme un fumeur qui veut arrêter.
Tout cela pour dire que nos problèmes relationnels viennent plus souvent d’un défaut de connaissance du fonctionnement de ces passions et particulièrement de maîtrise des nôtres. Ce n’est donc pas une fatalité, ni un problème psychologique. Quand problème psychologique il y a, il résulte d’un blocage, d’une peur, d’un choc et là il faut un travail de thérapie tout différent.
Pour aller plus loin Connais-toi toi-même en 7 étapes