Musicalement correct : Musique et préhistoire

Musicalement correct : Musique et préhistoire

La musique aux temps préhistoriques…

Si nous n’avons aucune trace de mélodie ou de rythme datant de la préhistoire,  un groupe d’archéologues mené par Nicholas Conard (pauvre homme!) a découvert en 2008, dans la grotte de Hohle Fels, les trois instruments les plus anciens que l’on connaisse. Ceux-ci datent de l’ère paléolithique (-35000) : une flûte taillée dans un os de vautour, une autre dans de l’ivoire de mammouth et une troisième dans un os de cygne.
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La musique de cette époque était probablement liée aux phénomènes naturels, et avait pour but de communiquer avec les esprits. Les percussions corporelles étaient également très présentes et étroitement liées aux rituels de danse.

Les principaux instruments étaient donc les flûtes :

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Flûte en os d’Istruritz
exposée au Musée d’Archéologie Nationale de Saint-Germain en Laye.

Les racleurs

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Cet instrument était utilisé avec une baguette de bois ou un os léger

Les sifflets

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Sifflets – Phalanges perforées
Laugerie-Basse
exposée au Musée d’Archéologie Nationale de Saint-Germain en Laye.

Les sifflets étaient, selon la plupart des historiens, davantage un moyen de communication utilisé par les hommes lors de la chasse ou des guerres qu’un instrument de musique créé uniquement pour l’art.

Et enfin le rhombe, instrument attaché au bout d’une corde, il s’utilise en faisant tournoyer dans un mouvement circulaire à la fois la corde et l’instrument.

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Rhombe en bois de renne
(Grotte de Lalinde)
exposé au Musée d’Archéologie Nationale de Saint-Germain en Laye.

rgrgReconstitution de l’utilisation d’un rhombe basée sur les populations actuelles qui l’utilisent de nos jours.
Dessin exposé au Musée d’Archéologie Nationale de Saint-Germain en Laye.

Si nous savons que ces instruments ont existés, il est possible, voire probable, que d’autres familles d’instruments n’aient pas résistés au temps :

« Il faut bien considérer que n’ont subsisté que les témoins résistant archéologiquement, ce qui donne nécessairement une image restreinte de ce type d’objet et élimine des instruments qui normalement devaient accompagner ceux reconnus, comme par exemple les percussions utilisant la peau tendue, le cor fait d’une corne d’auroch, de bison, de bouquetin, trompette d’écorce de bouleau, etc.. » Extrait de Homo musicus palaeolithicus et Palaeoacustica Michel Dauvois (Institut de Paléontologie Humaine, Instituto Italiano di Paleontologia Umana, Roma.) 

Source des images : http://www.hominides.com/index.php

Le morceau de la semaine est un petit divertissement… Si vous voulez surprendre des amis férus de musique classique c’est une bonne manière de vous y prendre !

C’est donc un  morceau de Claude Bolling, grand jazzman du 20ème siècle.

 

 

 

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Monsieur de Saint Fauny