Je fais ce que je veux ! Vraiment ?
On considère qu’être libre c’est être sans entrave et c’est vrai. On met en lien liberté et volonté et c’est juste. Mais être libre est-ce vraiment faire ce que je veux ?
La volonté est orientée vers le bien. On ne peut contraindre la volonté à choisir ce qui lui semble être mal. Dans le cas de la bourse ou la vie, la volonté choisira la vie parce que c’est son bien. La volonté est contrainte à un choix, mais dans ce choix elle optera pour ce qui lui apparait son bien.
Toute la question est donc de savoir si ce qui apparait bien est bien, c’est-à-dire s’il y a adéquation entre le bien et ce qui me semble bien. Le bien est ce qui est bon pour moi. Le sucre peut être bon pour certain, mais pas pour le diabétique. Est-ce que je perds ma liberté parce que je suis diabétique, ou est-ce que je suis libre parce que me sachant diabétique je peux choisir ce qui est bien ?
Je peux choisir le sucre, mais je n’aurai pas choisi ce qui est bien. J’ai pu choisir par gourmandise ou orgueil, mais dans ce cas ai-je choisi où me suis-je laissé dicter ma conduite par d’autres chaînes, comme l’incapacité à gérer ma gourmandise ? Dans ce cas, ce n’est pas moi qui ait choisi, mais mes dépendances qui ont choisi pour moi.
Notons deux degrés de non liberté.
– Ne pas être conscient de ses chaînes et croire être libre ;
– Être dépendant mais conscient, ce qui est un degré moindre dans la privation de liberté.
La véritable liberté est la capacité de choisir le bien, c’est-à-dire celle qui réalise l’adéquation entre volonté et bien. Evidemment cela pose une autre question… celle du bien.